Début du cycle : pourquoi les substances accroissent les comportements dangereux, notamment sur la route ?
Alcool, cannabis, médicaments détournés, cocaïne… Nombre de substances agissent directement sur notre système nerveux central, modifiant la vigilance, la perception du danger et la capacité à réagir. Sur la route, ces altérations neuropsychiques multiplient les comportements à risque. D’après la Sécurité routière, l’alcool est impliqué dans près d’un tiers des accidents mortels en France (chiffre 2022). La consommation de cannabis augmente par cinq le risque d’accident mortel selon l’OFDT. Ce n’est pas un hasard : l’alcool ralentit le temps de réaction, le cannabis perturbe la perception des distances, et certaines drogues stimulantes favorisent les excès de vitesse ou une prise de risque accrue.
La prise de substances tend aussi à désinhiber, rendant plus probable le non-respect du code de la route, comme rouler sans ceinture, franchir un feu rouge ou utiliser son smartphone au volant. D’un point de vue physiologique, la concentration, la coordination motrice et la capacité à évaluer correctement son état sont altérées. Cette combinaison représente un terreau fertile pour la survenue de comportements dangereux, même chez des personnes habituellement prudentes.