Une consommation en hausse ou en baisse ? Les données récentes
Les enquêtes menées ces dernières années offrent un éclairage précieux sur l’évolution de la consommation de MDMA et d’ecstasy chez les jeunes. Selon l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (EMCDDA), l’usage de la MDMA a connu une augmentation importante dans divers pays européens entre 2010 et 2020. Parmi les jeunes de 15-24 ans, cette substance figure régulièrement parmi les drogues récréatives les plus consommées après le cannabis et les amphétamines.
En France, les enquêtes ESCAPAD menées par l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances Addictives (OFDT) indiquent que environ 3 % des adolescents de 17 ans déclarent avoir expérimenté de l’ecstasy ou de la MDMA au moins une fois dans leur vie (données 2022). Les taux sont toutefois nettement plus élevés chez les jeunes adultes de 18 à 25 ans, en lien avec leur accès plus large aux environnements festifs.
Des contextes festifs souvent impliqués
La consommation de MDMA et d’ecstasy est fortement associée à des espaces festifs comme les festivals, les soirées en clubs ou les raves. Ces environnements, propices à l’expérimentation, jouent un rôle clé dans la diffusion de ces substances. En revanche, la pandémie de Covid-19 a temporairement réduit ce type de consommation, en raison des restrictions sanitaires et de la fermeture des lieux festifs. Mais les données post-Covid montrent que cette baisse tend à s’effacer avec la reprise des événements culturels.
Selon une analyse de l’EMCDDA menée en 2021, la qualité et la pureté des comprimés d’ecstasy sur le marché ont évolué de façon inquiétante. On observe une concentration de MDMA parfois deux à trois fois supérieure à celle des années 1990, augmentant ainsi le risque de surdosages, surtout chez les consommateurs inexpérimentés.