NDS versus drogues classiques : des risques accrus ?
Il est tentant de penser que ces drogues « nouvelles » sont plus sûres que leurs équivalents traditionnels, faute de recul suffisant ou parce qu’elles ne sont pas clairement classées comme illégales. Mais en réalité, elles posent souvent des dangers supplémentaires.
Une puissance accrue et imprévisible
Les cannabinoïdes de synthèse, par exemple, peuvent être 100 fois plus puissants que le THC, le principal composant psychoactif du cannabis. Cet excès de puissance peut provoquer des effets secondaires graves comme des crises d’angoisse, des hallucinations violentes, ou même des arrêts cardiaques. Un rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) précise que les NDS sont souvent plus toxiques que les substances qu’elles imitent.
Un manque de données sur leurs effets
Les drogues classiques sont relativement bien étudiées, ce qui permet de prévenir ou de traiter efficacement les effets indésirables. Avec les NDS, leur nouveauté et leur quantité (plus de 1 200 composés recensés depuis 2009 par l'EMCDDA) rendent ce travail complexe. Les professionnels de santé se retrouvent démunis face à des intoxications aux mécanismes mal compris.
Un surdosage facilité
Les NDS sont souvent vendues sous des formes peu standardisées : liquides, poudres, comprimés, ou dans des emballages banals tels que des bonbons. Cela rend le dosage incertain et augmente le risque d’overdose, parfois mortelle.