Zoom sur quelques dépendances comportementales fréquentes
Jeux vidéo
Depuis 2018, l’OMS a reconnu le « trouble du jeu vidéo » comme une maladie. En France, selon une étude menée par Santé Publique France, 4,7 % des jeunes de 11 à 17 ans auraient une pratique problématique des jeux vidéo. Le jeu bascule dans la dépendance si :
- Il prend le pas sur la vie sociale, scolaire, familiale
- Le joueur ne parvient plus à limiter son temps, malgré les répercussions
- Il continue à jouer pour soulager un malaise (stress, contrariétés, solitude)
Cependant, la majorité des joueurs restent dans une pratique de hobby, structurante et gratifiante, parfois très investie mais non problématique.
Réseaux sociaux
L’addiction aux réseaux sociaux n’est pas officiellement reconnue comme une maladie, mais les spécialistes s’accordent à dire que certains usages peuvent devenir pathologiques. En 2021, l’Ifop a révélé que plus de 60 % des moins de 25 ans estimaient passer “trop” de temps sur leur écran, et 18 % évoquaient une forme de « dépendance ».
Un usage passionné donne lieu à des échanges, à de la créativité, à un maintien du lien social. Une utilisation dépendante se caractérise par un besoin impérieux d’être connecté, une difficulté à “décrocher”, et une perte de contrôle sur la fréquence ou la durée.
Travail : quand le zèle devient workaholisme
Le « workaholisme » (ou addiction au travail) touche selon les estimations de 8 à 10 % des actifs, avec des conséquences négatives sur la santé physique et mentale. Des heures supplémentaires peuvent être le signe d’une forte motivation. Mais une implication poussée à l’extrême, avec négligence de la famille, du sommeil ou de sa propre santé, doit alerter.
Sport : bénéfices ou risque obsessionnel ?
Le sport est en principe une passion féconde, source de bien-être. Mais chez environ 3 % des pratiquants assidus, la pratique peut devenir excessive : blessures à répétition ignorées, angoisse quand la séance est “ratée”, isolement social, priorisation du sport sur tout le reste. On parle alors parfois de « bigorexie », une forme d’addiction reconnue par l’ordre des médecins depuis 2011.